Le chien husky est, habituellement un chien de traîneau. Mais il a aussi hérité d’un remarquable instinct chasseur de son ancêtre direct, le loup arctique. Nous basant sur ce trait de caractère, nous avons placé une meute de huskys qui patrouille notre verger (en dehors du temps des pommes) et qui en a fait son territoire de chasse.
Leur présence maintient le chevreuil à distance, repoussé par l’odeur de l’urine avec lequel les chiens ont marqué leur territoire, que le chevreuil confond avec celle du loup. Leur tableau de chasse comprend aussi les rats musqués, les marmottes, les mulots et autres animaux nuisibles qui peuvent être présents dans un verger.
En fait, nous n’avons fait que remettre un grand prédateur au sommet de la chaîne alimentaire, rétablissant un équilibre comme le ferait la nature elle-même. Cette mesure nous aide à faire de notre verger un endroit plus écologique.
Il faut parfois accepter une pomme qui ne soit pas parfaite. D’autant plus que le problème est le plus souvent seulement cosmétique.
Pour combattre les maladies et les insectes ravageurs, il utilise les techniques agronomiques et biologiques disponibles afin de ne recourir à une intervention chimique qu’en dernier recours.
Il observe régulièrement le verger et, au moyen de trappes et de pièges, fait le décompte des insectes nuisibles et utiles qui y sont présents. Parfois les insectes utiles sont suffisamment nombreux pour contrôler les indésirables. Ils travaillent alors pour nous de façon toute naturelle, sans qu’on ait à intervenir.
Le « carpocapse » est un ravageur qui adore les pommes. Il s’y attaque partout dans le monde. Vous avez un ver dans votre pomme? C’est lui! L’adulte, lui, est un papillon nocturne. Pour l’accouplement, les deux ne pouvant se voir à cause de la noirceur, la femelle émet un parfum particulier pour attirer le mâle. Ce parfum peut maintenant être reproduit en laboratoire et on en imprègne une mince languette. Nous mettons une de ces languettes au sommet de chaque pommier (un joli travail!). L’air devient alors complètement saturé du parfum et le mâle, en pleine confusion, ne peut trouver la femelle. Pas de rencontre, pas d’accouplement. Pas d’accouplement, pas de fécondation. Pas de fécondation, pas d’œuf. Pas d’œuf, pas de ver. Et ceci sans aucun insecticide. Qui dit mieux?
Cela veut dire qu’il n’utilise que juste ce qu’il faut de produits traitants. Ainsi s’il recourt à des pesticides, ce n’est surtout qu’en tout début de saison (mai et juin), quand la pomme est encore toute petite, voire inexistante. Durant juillet et août, la pluie délave ce qui reste des produits utilisés. La plupart des années, en septembre, les pommes sont pratiquement exemptes de résidus.
La Liberty et la Freedom sont résistantes aux maladies. Il peut les cultiver sans fongicides. La Golden Russet, la Délicieuse, la Honeycrisp et la Spartan y sont très tolérantes et en demandent peu. Par contre, la McIntosh et la Cortland y sont très sensibles et en exigent davantage. Tenez-en compte dans vos choix.
En dehors du temps de cueillette, il laisse une meute de chiens huskys chasser dans le verger, ce qui maintient le chevreuil à distance. En effet, celui-ci ne fait pas la différence entre l’odeur d’urine de loup et l’odeur d’urine de husky, puisque ceux-ci en sont des descendants directs. Les chiens éliminent, en même temps, rats musqués, marmottes, mulots et autres vermines. Réintroduire un prédateur au sommet de la chaîne alimentaire dispense le responsable du verger d’avoir à utiliser des rodenticides ou des répulsifs chimiques, comme c’est souvent le cas ailleurs.
Non, si vous venez les jours d’ouverture, ce n’est pas nécessaire, puisque nous sommes sur place pour vous servir de toute façon. Par contre, si vous venez en autobus, il serait plus prudent de prévenir.
Tous les paiements se font en argent comptant ou par carte de débit (Interac) seulement, tant au verger qu’à la boutique.
Oui. Vous avez accès au hall d’entrée et à l’église. Goûtez le silence et venez y passer un moment avec Dieu. Le reste de la maison est réservé à nos hôtes et retraitants.
Notre magasin n’est ouvert que le temps des pommes. Par contre, la plupart de nos produits sont disponibles, à l’année longue, au petit comptoir qui se trouve à la porterie dans le hall de l’entrée principale de l’Abbaye. Vous êtes les bienvenus si vous désirez venir y faire un tour.
Les pommes contiennent des matières organiques et des sels minéraux qui enrichissent le sol quand elles se décomposent. On les laisse donc sur place comme apport d’engrais. En fait, le bois résultant de la taille d’hiver qui est haché au printemps, le foin qui est fauché durant l’été, tout comme les fruits et les feuilles qui tombent à l’automne, constituent une source importante d’engrais organique dans un verger. Les laisser sur place diminue d’autant la nécessité de compléter les carences par des engrais minéraux.
Cuire quoi? Une tarte ou de la compote? Ce ne sera pas la même variété de pomme qui sera idéale. Certaines pommes se défont à la cuisson (ex. : Paulared, McIntosh). Elles font donc une excellente compote. Mais font des tartes trop liquides. D’autres pommes gardent leur forme à la cuisson et font donc de belles tartes (ex. : Lobo, Liberty, Cortland, Russet), mais font une compote plus épaisse et avec des morceaux. D’autres pommes enfin sont à éviter, soit parce qu’elles deviennent spongieuses quand on essaie de les faire cuire (ex. : Red Delicious), soit parce qu’elles ont tendance à perdre leur saveur (ex. : Shamrock, Spartan). Quelle que soit votre option, choisissez toujours une variété qui soit à pleine maturité quand vous la cueillez; une Cortland cueillie à la mi-septembre, alors qu’elle n’est mûre qu’en octobre, ne fera jamais une tarte savoureuse.
Choisir un endroit froid et humide. Le bas du frigo est l’idéal. La chambre froide, à partir d’octobre est aussi un bon endroit. Certaines personnes réussissent des miracles avec un coin de la cave ou du garage (à l’abri du gel, rendu en décembre-janvier). Le papier brun ou les séparations avec du papier journal ne sont pas du tout indispensables, mais peuvent prévenir la propagation de la pourriture d’un fruit à l’autre.
Oui, mais elles vont goûter les «pommes d’épicerie», c’est-à-dire des pommes cueillies avant maturité, conservées en entrepôt, mûries artificiellement sur un comptoir. Une McIntosh ou une Cortland, pleinement mûries par le soleil et la nature, comme vous pouvez les cueillir chez nous, vous ne trouverez jamais cela dans un supermarché.
Oui et non. Comme nos pommes et nos poires sont vendus au sac, nous vous demandons de les cueillir dans nos sacs. Après être passé à la caisse, vous pourrez les transférer doucement dans vos sacs réutilisables et nous remettre le sac de plastique qui sera réutilisé. La solution la plus écologique serait de ramener notre sac lors de votre prochaine visite chez nous, afin de le réutiliser.
Oui. Se rendre dans le verger ne pose pas de problèmes puisque vous circulez avec votre propre véhicule, jusqu’à l’arbre où vous avez choisi de cueillir. Notre nouveau magasin a été conçu en vue de faciliter la vie aux personnes à mobilité réduite.
Un petit escabeau à 2 ou 3 marches pourrait, en effet, être une solution très pratique. Veillez à ce qu’il soit solide et bien planté sur le sol, car nous ne saurions être tenus pour responsable des chutes éventuelles.